Prévention des Risques PsychoSociaux

Le saviez-vous ?

Les risques psychosociaux (RPS) sont définis comme un risque pour la santé physique et mentale des travailleurs. Leurs causes sont à rechercher à la fois dans les conditions d’emploi, les facteurs liés à l’organisation du travail et aux relations de travail (stress, violences internes et externes).

A ce jour, cependant, il n’existe pas de définition légale, le Code du Travail n’évoquant que l’obligation pour l’employeur de de protéger « la santé physique et mentale des travailleurs » (art. L.4121-1 Code du Travail). Pour autant, dès le début des années 2000, les services du ministère du Travail ont défini les RPS comme « recouvrant des risques professionnels d’origine et de nature variées, qui mettent en jeu l’intégrité physique et la santé mentale des salariés et ont , par conséquent, un impact sur le bon fonctionnement des entreprises. On les appelle « psycho-sociaux », car ils sont à l’interface de l’individu (le « psycho »), et de sa situation de travail : le contact avec les autres (encadrement, collègues, clients, etc.), c’est-à-dire le « social » ».

Les différents facteurs de risques

D’après le rapport Gollac (2011), on retrouve les facteurs de risques suivants : intensité et temps de travail, des exigences émotionnelles, une faible autonomie au travail, des rapports sociaux dégradés (pouvant entraîner des conflits), des conflits de valeur (ne pas être en accord avec l’entreprise), voire une insécurité de la situation de travail (une éventuelle perte d’emploi).

Les symptômes 

On peut retrouver comme symptômes liés aux RPS, des troubles de la concentration, du sommeil, une irritabilité, de la nervosité, une fatigue importante, des palpitations, pouvant avoir des conséquences plus graves telles que : le burn-out, les maladies cardiovasculaires, la dépression, voire le suicide. 

Le phénomène n’épargne aucun secteur d’activité. Indépendamment de leurs effets sur la santé des individus, les risques psychosociaux ont un impact sur le fonctionnement des entreprises (absentéisme, turn over, ambiance de travail…).

Privilégier la prévention primaire pour les RPS

Il est important, dans l’organisation de la prévention des risques professionnels, de traiter conjointement deux champs d’action habituellement distincts :

  • D’une part, au niveau des causes, avec les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels ;
  • D’autre part, au niveau des effets sur la santé mentale, physique et sociale.

Les facteurs organisationnels et relationnels sont donc les leviers sur lesquels agir en priorité pour enclencher une prévention primaire des RPS, avant d’aller vers les préventions secondaire et tertiaire.

Source : lefacteurhumain.com

La prévention peut être complexe à mettre en œuvre, mais aussi à évaluer dans son efficacité, que s’il s’agissait uniquement d’aménagements techniques des postes de travail.

  • Car elle ne relève pas d’un seul champ d’expertise et d’action défini, mais de l’ensemble de la ligne hiérarchique et managériale.
  • Et parce que les leviers d’action ne sont pas directs, et leurs effets ne sont pas immédiats. Les effets sont souvent difficiles à identifier, particulièrement dans des contextes de changements organisationnels fréquents et rapides.

Et pour vous, employeur ?

Un de vos salariés présente des difficultés physiques et/ou psychologiques à son poste de travail, plusieurs options s’offrent à vous, en coordination avec le médecin du travail qui suit votre entreprise :

  • L’ASST peut vous aider à identifier les risques existants au sein de votre entreprise ;
  • Par la suite, l’ergonome peut intervenir pour préconiser d’éventuels aménagements afin de faciliter le travail de votre salarié et ses collègues ;
  • Votre salarié peut être accompagné en parallèle par l‘assistante de service social dans ses démarches (reconnaissance du handicap, logement, formation…) ;
  • Il peut rencontrer le médecin du travail pour s’entretenir avec lui sur les difficultés qu’il rencontre.

Quelle prise en charge par l’assurance maladie ?

En termes de couverture par l’Assurance Maladie, la branche accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP) prend en charge des troubles psychosociaux (TPS) au titre des accidents du travail : 10.000 cas ont été recensés en 2016, soit 1,6% des accidents du travail avec arrêt. Le nombre de suicides reconnus en AT oscille, lui, annuellement entre 10 et 30.

Cependant, ces chiffres ne cessent d’augmenter dans un contexte général de réduction de la sinistralité au travail. La progression des affections psychiques était d’environ 10% par an de 2011 à 2014, puis de 5% en 2015.

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